Milieu humide

Zone de transition entre les habitats terrestre et aquatique, les milieux humides (marais, étang, marécage et tourbière) sont des écosystèmes essentiels à la santé de nos lacs, nos rivières et nos cours d'eau. Ils assainissent les eaux polluées en filtrant les agents de contamination et les nutriments excédentaires. De plus, ces sites abondent en vie végétale et animale.

À la Forêt jardinée, un marais occupe la pointe Sud-Est du territoire. Cet habitat particulier est dû à la présence des castors. Leurs activités, autrefois intenses, ont d'ailleurs laissé quelques traces dont un ancien barrage. En créant des étangs, les castors ont favorisé l'implantation d'une faune et d'une flore variées, adaptées aux milieux humides. Ils ont ainsi conçu, au fil du temps, des habitats notamment pour l'orignal, le vison, le rat musqué, la chauve-souris ainsi que pour une variété d'oiseaux nageurs ou échassiers. Ils ont de plus favorisé l'implantation d'essences arborescentes caractéristiques des milieux humides telles que l'orme d'Amérique, le frêne noir, le mélèze, le saule et l'aulne rugueux.

Étang sur un terrain adjacent à la Forêt jardinée qui n'a pas encore été envahit par le nerprun bourdaine

Le marais de la Forêt jardinée est depuis quelques temps menacé par une plante envahissante, le nerprun bourdaine.

Si aucune solution n'est trouvé contre celui-ci, le marais pourrait éventuellement disparaître.

En savoir plus sur le nerprun

L'aulne

Souvent méprisé, il assume pourtant plusieurs rôles écologiques de première importance. Ses feuilles enrichissent la litière. Ses racines, capables de fixer l'azote atmosphérique, fertilisent le sol. Les aulnaies sont l'aire d'alimentation privilégiée de la bécasse d'Amérique (le ver de terre y est très abondant). À l'occasion, la gélinotte adopte aussi les aulnaies pour l'élevage de ses poussins en raison du couvert protecteur dense que procure le feuillage de cet arbre et de la disponibilité en insectes.

Faune des marais

Le castor est le seul animal en région capable de modifier un écosystème au point de transformer une forêt en milieu humide et de changer la flore et la faune y résidant.

Saviez-vous que...

Les milieux humides occupent environ 170 000 km² du territoire québéçois.
Quel pourcentage du territoire cela représent-il?