Forêt jardinée

Plantation résineuse

En 1940, 42 % du territoire estrien était couvert de forêts et aujourd'hui, la forêt en recouvre 75 %. Il y a donc près de 350 000 hectares de nouvelles forêts, dont plus de la moitié s'est reboisée naturellement. Seulement 7 % du territoire a été reboisé. En plantations, les principales espèces utilisées en région sont l'épinette blanche, rouge et de Norvège, et le pin blanc et rouge.

À la Forêt jardinée, 6,3 hectares d'une ancienne friche agricole ont été reboisés avec des essences telles que l'épinette blanche, rouge, de Norvège et noire, le pin blanc et rouge, le mélèze laricin et le peuplier hybride. Ces plants côtoient diverses espèces indigènes, dont le bouleau gris, le peuplier baumier et le peuplier faux-tremble. Le nerprun bourdaine, l'aulne rugueux, le saule, la viorne trilobée (pimbina), le pommier, le noisetier et le cornouiller stolonifère (hart rouge) complètent le paysage.

plantation d'épinettes

Plantation d'épinette de Norvège de 63 ans ayant été éclaircie 3 fois. La plantation de la Forêt jardinée devrait ressembler à cela en 2055 s'il n'a pas de perturbations majeures.

Pour la faune

Le reboisement d'une friche en plantation de conifères offre des conditions intéressantes pour la faune. Une jeune plantation offre une source d'alimentation pour les mammifères et les oiseaux. En vieillissant, la plantation donne un abri de plus en plus favorable au lièvre, au gros gibier et un site de nidification pour les oiseaux. Enfin, une abondance de la faune favorisera la venue de carnivores tels que le coyote, le renard, la buse ou la chouette.


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La plantation en 2012
Les conifères créent un écran de protection pour la faune : cerf de Virginie, lièvre, renard, bruant, paruline, moqueur, etc.
En terme de production de matière ligneuse, une plantation est plus productive qu'un peuplement issu de régénération naturelle (régénération naturelle : 1 à 3 m3 / ha / an, reboisement : 3 à 10 m3/ ha / an). Cette productivité dépend des espèces présentes, des conditions climatiques, du type de sol, de la compétition entre individus, etc. C'est par le contrôle de certains de ces facteurs que l'on accroît la productivité des plantations. Un des éléments impossible à contrôler est le climat et le type de sol. Toutefois, l'Estrie présente des conditions favorable à la croissance des abres, supérieure à la moyenne québécoise.

La préparation de terrain

Les sites de plantation ont préalablement subi une préparation de terrain pour permettre le reboisement. Deux techniques ont été utilisés : le hersage forestier ou le débroussaillement manuel suivi d'une mise en andains.

Le hersage forestier consiste à éliminer la broussaille et à scarifier le sol avec une herse forestière tirée par une débusqueuse. Le débroussaillement manuel suivi d'une mise en andains consiste à mettre en tas (andains), manuellement ou avec un bélier mécanique, la matière ligneuse coupée préalablement à la débroussailleuse.

Malgré l'utilisation de différentes préparations de terrain, 20 ans plus tard, elles donnent toutes le même résultat. Le facteur le plus important, c'est l'entretien. Un bon entretien favorisera la croissance et la qualité des tiges.

hersage forestier
hersage forestier
Hersage forestier
éclaircie précommerciale
Exemple d'éclaircie précommerciale
Lors d'une éclaircie, on coupe les arbres de moins bonne qualité pour favoriser la croissance des arbres restants.

L'entretien

La plantation fut créée en 1992. Il y a eu un entretien avec du phytocide à l'été 1994 pour contrôler la végétation nuisible. Puis, un regarni en épinettes au printemps 1996 pour remplacer la mortalité des jeunes arbres. À l'automne 2005, la hauteur des arbres variait entre 3 et 6 m.

En 2012, les arbres ont atteint une hauteur moyenne de 10 mètres. Le secteur est actuellement prêt pour une éclaircie commerciale. On devrait y récolter environ 40 % des tiges; soit 50 m3/ ha. Le volume coupé devrait se reconstituer en 3 ou 4 ans. Par la suite, il faudra attendre environ 7 à 8 ans avant de faire une deuxième éclaircie commerciale et ainsi de suite jusqu'à ce que la plantation ait environ 60 ans où une coupe finale sera réalisée.

Les maladies et les insectes

Les plantations sont davantage susceptibles aux maladies et insectes que les forêts naturelles, car elles contiennent généralement une plus faible biodiversité. En effet, plus il y a d'arbres différents, plus il y a de chances qu'une partie de ces arbres soient résistant à la maladie ou l'insecte. À l'inverse, si une maladie affecte une plantation, les probabilités sont importantes pour qu'un bonne proportion des arbres deviennent malades; ces arbres sont semblables et ils possèdent les mêmes faiblesses.

La plantation résineuse de la Forêt jardinée, surtout les épinettes de Norvège, a été affectée dans les années 1990 par le charançon du pin blanc. Cet insecte mange les têtes des arbres, ce qui réduit leur hauteur. De plus, l'arbre réagit en générant plusieurs têtes à son apex. Les arbres affectés sont facilement reconnaissables, ils ont développés deux têtes.

épinettes à 2 têtes

Saviez-vous que...

Combien d'arbres ont été plantés en Estrie entre 1993 et 2007 lors d'activités de reboisement?

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